En entrevue, 20some se décrit comme un artiste méticuleux qui prend son temps et tente d’éviter les erreurs de parcours. En faisant équipe avec Ajust et Tim Buron pour la réalisation d'Home Run, son premier projet solo, paru aujourd’hui, le membre de Dead Obies réussit à produire un album aussi diversifié qu’achevé.

On dénote une approche plus accessible à partir de la première chanson, Perspective, mais plus intimiste à travers tout l’album alors que 20 y partage son parcours personnel.

Se considérant loin d’un hook god à l’époque de Dead Obies, 20some relève un défi de taille en proposant des refrains réussis dès la chanson Gone, où on retrouve également les éléments clés qui caractérisent l’album, soit une production complexe aux teintes oscillant entre pop et rap cru; des envolées mélodieuses et des versets carrés.

20some use de son flow maîtrisé pour naviguer avec confiance entre les différentes productions de l’album. En bref, il arrive à bien mêler les sonorités des années 1980 de Roll aux rythmes presque tropicaux de Dernière danse (L'abysse).

Bourrés de références sportives, les paroles de 20some sont riches en contenu. Pour l’amour du geste est non seulement une chanson qui risque de faire l’unanimité, mais qui représente aussi le résultat d’Home Run : l’adresse de bien faire les choses et celle de rendre honneur à l’art de rapper.

En démontrant autant de progression et de versatilité, 20some fait plus que frapper un coup sûr. Il complète un réel cycle du carrousel sur Home Run.

D’ailleurs, l’album est entièrement porté par le MC, à l’exception de Knock Out, qui le réunit avec ses confrères de Dead Obies (Greg Beaudin et Joe Rocca), et de l’excellent Hommes de lettres avec les légendaires Loud et Lary Kidd.

À découvrir.

Photo : Capture d'écran (YouTube/20some)

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