Le nouveau HHQc.com est finalement en ligne, mais l'histoire du site Web ne date pas d'hier. La plate-forme fête effectivement ses 15 ans d'existence cette année. Retour sur les grandes lignes avec les fondateurs de ce qui est devenu le plus gros site Web du rap québécois.

« J'ai créé HHQc.com pour faire connaître mes chums dans le temps : Izzo, Frékent pis toute la gang de Québec », avoue d'emblée Raphael Théberge, celui qui a lancé le site Web à la fin de l'année 2003. « J'étais pas ben ben dans le hip-hop. J'étais un peu comme le gars avec des amis rappeurs qui décide de devenir leur manager pour les aider. Ça a juste bien adonné que ça fit pour toute la province. », poursuit-il.

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En gros, Théberge trouvait qu'il n'y avait pas réellement de plate-forme professionnel avec un côté business. Il a rapidement vu le potentiel d'un site du genre et a agrandi l'équipe avec Fethi qui, lui, a trouvé Pathelin. Celui qui a créé l'image d'HHQc.com. Aujourd'hui, on se rappelle encore de son style d'images qui a influencé les autres infographistes de la scène hip-hop au Québec.

« L'idée avec HHQc.com, rapporte Théberge, c'était vraiment de créer une plate-forme pour les artistes. Au lieu qu'ils se fassent des sites de leurs bords, parce qu'ils n'étaient pas nécessairement super bons pour faire ça ou ils n'avaient pas de temps. Le but, c'était de remplacer le besoin d'avoir des sites Web. »

La plate-forme était donc là pour regrouper tous les artistes de la scène hip-hop à la même place avec leurs informations et, surtout, leurs chansons.

La fameuse shopzone HHQc a aussi grandement aidé les rappeurs québécois. « On vendait des CD, du linge... Les artistes se servaient de la shop pour vendre leurs affaires. Nous avons généré beaucoup d'argent aux artistes avec la boutique. On est très contents de ça. » confie Théberge.

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La Web avant YouTube et Facebook

« On s'est concentré sur le téléchargement en ligne. Oui, il y avait des sites qui le faisaient, mais on a voulu le faire mieux. D'attirer l'attention sur le contenu, précise Théberge. « Youtube n'existait pas quand on a commencé », rappelle Patrick Lincourt, celui qu'on a longtemps appelé Pathelin. « À cette époque, diffuser un vidéoclip, c'était du contenu exclusif. Tout le monde voulait des vidéoclips. Donc, on devenait la référence instantanément. Les clips se gravaient, puis on mettait toujours le logo HHQc. Ça a aidé », enchaîne-t-il.

Comme HHQc.com a été créé avant l'arrivée de la plupart des réseaux sociaux, la promotion se faisait «physiquement». « On distribuait des flyers en quantité industrielle » , avoue Pathlin. Aller dans les événements, tenir des kiosques et passer des flyers. « On est allé dans un événement de voitures modifiées au Stade Olympique vers 2005-2006 », se rappelle Théberge. « On avait une tente HHQc.com où on vendait des cd et des t-shirts. Tous les membres de l'équipe portaient le t-shirt brandé HHQc. À partir de ce moment-là, les visites ont augmenté exponentiellement. On est passé à Musique Plus. Le nom circulait. On organisait aussi des tournées. On a travaillé sur plusieurs tournées avec E-Stunt (Gil&Henry) , comme les tournées de Booba, Sinik et Psy 4 de la rime. On s’arrangeait pour y inclure des rappeurs québécois en première partie », poursuit-il.

« On était rendu au niveau de Sympatico dans le nombre de visites, note Pathelin. « C'était énorme. Eux, ils étaient sous le choc, parce qu'on traitait uniquement de rap québécois. On avait plus de la moitié des vues de TQS. C'était impressionnant. On s'est fait dire qu'on était la quatrième plate-forme de musique la plus visitée au Canada. On a alors commencé à développer de bons partenariats. On s'occupait par exemple du contenu hip-hop pour Sympatico.

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Ensuite, Raphael Théberge et Patrick Lincourt ont planché sur la compilation La force du nombre, au tournant du 10e anniversaire de la plate-forme, c'est à ce moment que les propriétaires actuels sont entrés dans l'équation. Pour Théberge et Lincourt, il n'y avait pas mieux pour passer le flambeau.

Vous connaissez la suite.

Théberge tenait à remercier toutes les personnes qui l'ont aidé à bâtir HHQc durant les premières années, notamment Duke, Unsung, Hell-T, Wes, Boss, Lucky Charms, Metropolart, Pur Urban, Tim, Misha, Myriam, Daren, Menk, Freak, JP Bégin, CSC et ceux qu'il oublie!

Photos : Martine Demers

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