Dans son contexte véritable, DEAD., le troisième album de Dead Obies est un album concis et direct qui raccorde des hits populaires avec des bangers pour le whip. Il offre plus de bang for your buck que leurs projets précédents, de nature plus narratifs et exploratoires. Faisant fi de la saga YesMcCan, on y découvre un groupe qui a bounce back avec les fondations solides des cinq piliers qui se sont simplifiés la vie et ont décidé de faire la musique qui leur tentait. Les chalets créatifs, maintenant plus productifs en mode quintette, ont certainement porté fruit et, avec Dead., on découvre une expression plus pure de l’essence du groupe. Effectivement, l’annonce qui changea la composition du groupe fut divulguée un jour avant leur participation au festival Santa Teresa et immédiatement le groupe a offert une grosse performance sous l’appellation Big 5. Avec cet album, on est forcé de voir qu’ils ont keep that same energy et n’ont pas ralenti d’un brin.

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Oh Boy frappe fort en intro et Ogee Rodman met carte sur table immédiatement : « Cause while you and yo homies are still trying to figure shit out, You missing the point ». On ne pose plus de question, on fonce. Run Away est une track aussi astiquée que son vidéoclip et exhibe la force d’exécution du groupe qui offre une composition aux sensibilités pop avec un fond authentique en évitant les trappes de saccharine. Cet équilibre est atteint avec l’aide des musiciens de Kalmunity qui accompagnent Dead O sur scène depuis longtemps et les ancrent en studio. Comme quoi la famille - autre thème récurrent - et l’expérience permettent de faire bien les choses. La vulnérabilité des rappeurs est mise de l’avant avec High qui touche à un sujet souvent abordé par le groupe : être constamment sur la route ou en studio.

Dead. est de loin l’album le plus évocateur du groupe en ce qui a trait aux relations humaines et l’évolution personnelle. Toutefois, on retrouve rapidement l’énergie percutante qu’on leur connait sur Royautés avec un hook sur la loyauté qui nous fait comprendre le mindstate qui a certainement animé la création de l’album. À travers leurs entrevues, les membres du groupe parlent de s’être remis d’une « onde de choc » et plutôt qu’une remise en question, ils ont plutôt décidé d’opter pour l’énergie positive. On sent que l’éléphant dans la pièce a été adressé et que les gars se sont vite remis sur la selle pour foncer droit au but : la guala. Cette énergie positive est ressentie dans Doo-Wop qui semble être la track parfaite pour une fin de party quand « I’m in the club pis ça joue ma playlist ». Ogee shine avec sa maîtrise des syrupy hooks.

Maintenant, passons aux choses sérieuses. 24 est un gros banger qui fera ravage sur scène et nous avons vraiment été impressionnés par la production et la participation vocale de VNCE sur F1. Avec le large spectre de styles qu’il amène à chaque projet, nous avons été ravis de voir VNCE prendre le mic et spit aux côté du Big 5. Les tracks Andre et 2gether sont diamétralement opposés côté beat, mais on y ressent la même effervescence créative que « l’environnement chalet » a su contribuer à Dead.; qui en soi est la fondation de chaque album depuis que le groupe est signé chez Bonsound.

Cliquez ici pour écouter l'album DEAD. sur la plateforme numérique de votre choix.

En conclusion, Dead. est un pari réussi d’un groupe qui a habillement poursuivi sa route. Une maturité créative et intérieure est ressentie à travers ce solide opus. Les fans qui ont traversé les hauts et les bas du groupe remarqueront que la route défrichée par Dead Obies s’est élargie. Le groupe est dans son bag et malgré les haters dans le rétroviseur, le Big 5 poursuit son chemin dans leur Tahoe, blindé après un pit stop qui leur a permis de se délester et d’optimiser leur performance.

Crédit photo : Alex Dilem pour HHQc.com

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