21 Savage, détenu par la police migratoire américaine depuis dimanche au motif que le rappeur est illégalement aux États-Unis, recevera l'aide de Jay-Z, qui vient de mettre un avocat spécialisé en droit des étrangers sur le coup.
Alex Spiro, un avocat de New York, a confirmé jeudi à l'AFP qu'il avait, à la demande de Jay-Z, repris le dossier du jeune rappeur tout juste majeur d'Atlanta.
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Jay-Z avait déjà annoncé sur les réseaux sociaux mercredi qu'il ferait tout pour «libérer 21 Savage». « L'arrestation et la détention de 21 Savage est une mascarade totale, sa demande de visa est en souffrance depuis quatre ans », écrivait Jay-Z sur sa page Facebook. En effet, 21 Savage aurait fait une demande de visa « il y a quatre ans », renouvelée en 2017, mais n’aurait pas eu de nouvelles des agents de l’immigration jusqu’à son arrestation ce dimanche.
Le rappeur d’Atlanta a trois enfants, tous nés aux États-Unis. De nationalité britannique, 21 Savage a grandi en Géorgie où il est arrivé à l’âge de 7 ans.
La plupart des fans du rappeur de 26 ans - de son vrai nom Sha Yaa Bin Abraham Joseph - ont découvert, avec son arrestation surprise dimanche par l'ICE, qu'il n'était pas américain. Le rappeur s'est pourtant toujours présenté comme un enfant de la « nouvelle capitale » du hip-hop américain.
Depuis son interpellation, qui l'expose à son expulsion des USA, ses avocats ont confirmé qu'il était sans-papier depuis l'expiration de son visa en 2006, alors qu'il était encore mineur.
En bref, 21 Savage, dont l'album I Am > I Was était en tête des ventes début 2019, a présenté une demande de visa «U» - réservé aux victimes de crimes, mais elle est restée en souffrance.
«Il a une demande de visa correctement déposée, qui est restée bloquée alors qu'elle aurait dû être validée il y a longtemps», ce qui aurait «sécurisé son statut migratoire», a fait valoir l'avocat de Jay-Z.
«Le seul problème concernant son statut tient à une condamnation pour une affaire de cannabis, annulée depuis», a ajouté l'avocat.
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Dans ces conditions, «il devrait être au minimum libéré sous conditions pour pouvoir se défendre», a ajouté M. Spiro, en indiquant qu'une audience aurait lieu «très prochainement» pour essayer de débloquer le dossier.