De passage à Rapolitik, Sadik est revenu sur les débuts de sa carrière ce mercredi. Révélé en 2007 grâce au succès Le chiffre 7, le rappeur originaire de Saint-Michel à Montréal est un personnage important de ce quartier mythique, qualifié comme le Bronx du rap au Québec par l’animateur Kevin Calixte. En effet, Saint-Michel a vu naître plusieurs rappeurs qui ont marqué le hip-hop d’ici, de Bullet Ghost jusqu’à Izzy-S. Sadik est décidément un de ces rappeurs. D’ailleurs, Izzy-S a déjà avoué qu’il a grandi en écoutant la musique du vétéran.

Si certains connaissent Sadik depuis ses premiers pas avec Bilo da Kid et Fuccè, le rappeur a parlé la première fois qu’il est monté sur scène. C’est effectivement avec Bad News Brown que le rappeur de Saint-Michel a foulé un stage pour rapper devant un public. D’ailleurs, le vidéoclip Payback, de Sadik et Fuccè, réalisé par cdx tv, a été filmé dans les studios du regretté Bad News Brown. Les deux rappeurs étaient donc plutôt près l’un de l’autre. De ses liens avec Booba ou encore avec les États-Unis, Bad News Brown était la tête d'affiche de la scène hip-hop anglophone à Montréal. Kevin Calixte et Sadik rappellent qu’au moment de sa mort, la scène anglophone était en ascension, mais que le tragique événement a chamboulé les choses. Il y a beaucoup de rappeurs qui ont arrêté après sa mort, affirme Kevin Calixte. Pour Sadik, qui était incarcéré au moment de l’événement, beaucoup de personnes en prison avec lui ont été touché par le décès du rappeur.

Dans la foulée, Sadik a affirmé qu’il n’y a pas assez de rappeurs anglophone qui travaillent avec des rappeurs francophones. Des collaborations qui pourraient changer les choses selon le principal intéressé. Considérant ses débuts avec des rappeurs comme Bilo da Kid et Bad News Brown, Sadik est décidément de ceux qui croient à mêler les scènes et les langues.

De nombreuses autres anecdotes tapissent cet intéressant balado. On apprend notamment sa passion pour la littérature. Sadik avoue qu’il a toujours un livre dans les mains, du centre d’accueil à la prison. Le rappeur va même jusqu’à dire que si ce n’était pas des livres, il aurait fait beaucoup plus de temps. Cela explique probablement sa proximité avec la librairie Racines.

À écouter ci-dessous.

Photo : Archives Bad News Brown

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