Le beatmaker montréalais FREAKEY! se démarque sur l’album de Don Toliver

Le rappeur et chanteur américain Don Toliver, protégé de Travis Scott, proposait son premier album Heaven or Hell vendredi dernier. On y retrouve une multitude de collaborateurs majeurs, notamment le beatmaker FREAKEY! qu’on connaît entre autres pour son travail avec Rowjay, mais aussi pour ses collaborations avec l’américain Famous Dex ou les européens S.Pri Noir, La Fouine, Hamza, Krisy, Ikaz Boi et Di-Meh.

On retrouve donc FREAKEY! à la co-production de la pièce « Can’t Feel My Legs », premier single de l’album qu’on avait pu découvrir en décembre 2019. Quand on parle de co-production, ce n’est pas n’importe quelle, alors que le montréalais est rejoint par les torontois WondaGurl et FORTHENIGHT ainsi que par la légende américaine Mike Dean.

Comment ça se crée, une collaboration du genre?

«J’étais en studio en train de faire des beats pendant l’été 2018,» explique FREAKEY!, joint au téléphone par HHQc.com. «Puis, j’étais dans un gros vibe turnup après une bonne conversation avec mon manager, et c’est là que j’ai fait les drums de « Can’t Feel My Legs ». Direct après, je les ai envoyés à WondaGurl pour qu’elle ajoute sa touche.»

Au départ, l’instrumental était plutôt destiné au rappeur d’Atlanta Yung Bans, mais a fini par se retrouver entre les mains de Toliver. C’est là que Mike Dean a donné une couche supplémentaire à la production en retravaillant les sons de keys du beat.

À ce moment, le producteur qu'on reconnait souvent par son tag «FREAKEY! sur le beat» n’est pas encore au courant de ce qui se tramait. « J’ai appris que le beat allait être utilisé quand Atlantic (le label de Toliver) m’a contacté! » avoue-t-il.

Si ce genre de nouvelle peut se transformer en moment qui définit une carrière dans le domaine, le beatmaker affirme que ce n’est pas tout.

« Oui, c’est un game changer à tous les niveaux, mais après c’est à toi de faire en sorte que ça marche vraiment, que ta vie change, » explique-t-il candidement. « Ça m’a motivé, parce que ça montre que rien est impossible tant que je continue de travailler fort et avec les bonnes personnes, comme WondaGurl, par exemple. Ça me pousse juste à vouloir continuer à faire des gros shits.»

Cette volonté semble claire lorsque le beatmaker de Saint-Léonard aborde son prochain projet bien à lui, un album qui se nommera DPLA (Désolé pour l’attente).

« Je sais que les gens l’attendent depuis longtemps, c’est pour ça que je l’ai appelé comme ça! Mais ça va être un gros projet expérimental, nouveau, avec des collaborations canadiennes et européennes. Je ne peux pas trop en parler pour le moment, mais ça s’en vient fort. »

On attend donc patiemment la suite pour le producteur qui fêtera ses 22 ans dans trois jours et dont l'avenir semble bien reluisant.