Le Groupe d'intervention alternative par les pairs (GIAP), l'organisme communautaire qui organise le Festival d'Expression de la Rue (FER) depuis plus de 20 ans vient tout juste d'annoncer que le fameux événement destiné aux jeunes qui fréquentent la rue ne pourra pas avoir lieu cette année, faute de budget. Une première en 21 ans. Soulignons que l'organisme oeuvre afin de prévenir les infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).

Le festival cherchait à sensibiliser les gens sur la réalité de ces jeunes, à démystifier la culture de la rue, à réduire les méfaits liés à la consommation des drogues, et à faire la prévention des ITSS. C’était surtout, comme le nom l’indique, le moment où la rue pouvait s’exprimer sur scène. Le festival pouvait se targuer avec raison d'être le seul festival à ne refuser personne. Effectivement, quiconque pouvait entrer sur le site, accompagné de son chien, son vélo ou son skateboard (ce qu’on ne peut pas faire dans les grands festivals). On pouvait également entrer sur le site sans se faire fouiller. Des intervenants veillaient alors à ce que tout se passe bien.

Notons que même si l'organisme a annoncé que l'édition 2017 ne pourra pas avoir lieu, il espère qu'il pourra organiser l'événement en 2018. Pour l'instant, l'organisme se bat pour le maintien de ses activités regulières.

La scène hip-hop appréciait particulièrement ce festival. Une tonne d'artistes du rap québécois y sont passés, notamment le Casse-Croute, Loud & Lary, Webster, Bilo da Kid et Manu Militari. Ci-dessous une vidéo qui présente très bien le volet hip-hop du Festival d'Expression de la Rue.

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