La rédaction de palmarès de toutes sortes comporte toujours son lot de difficultés. Quand vient le temps d’entreprendre une telle opération, le premier obstacle qui se pose est le côté arbitraire de la tâche. Par souci de crédibilité, il faut s’assurer d’être le plus impartial possible et de compiler les œuvres de la façon la moins biaisée qui soit. Dans le domaine du rap, un des créneaux musicaux les plus polémiques, divisés et sectaires qui existe, cette entreprise est monumentale. Il est tout simplement impossible de rédiger une liste faisant l’unanimité car tous les goûts sont dans la nature et la diversité au sein du créneau est désormais un facteur polarisant qui divise énormément son audience globale.

Lorsqu’on tente de rédiger des palmarès dans le domaine du rap, il faut tenir compte d’une grande quantité d’éléments qui pourraient faire l’objet d‘une mention. Tout bon « rap barber shop talk » se doit de tenir compte de plusieurs catégories à analyser. Ici, on s’intéresse au déploiement et au rayonnement, à la qualité d’auteur-interprète ainsi que la composition et la production puisqu’on tente de rédiger un palmarès d’albums.

La charge de travail est colossale, car tout bon rap head sait qu’il faut bien comprendre ce qu’on analyse. Un incroyable MC peut tôt ou tard pondre un mauvais album et quand même demeurer « top-tier ». Un album peut vendre des quantités importantes sans avoir une influence marquante sur la culture. En gros, un top dix qui ne couvre qu’un seul angle est forcément voué à la critique et à tout le hate et talk shit qui vient avec notre charmante communauté rap.

Cela dit, le risque en vaut la chandelle parce que la décennie qui s’achève dans le rap québécois mérite d’être passée en revue et résumée car elle a donné place à une multitude de grands moments et grandes œuvres qui ont fait du rap local la musique numéro un au Québec.

En somme, le rap québécois a pris la place qu’il lui revenait, s’est doté d’un flanc industriel fort, a donné naissance à des grands artistes et a pris d’assaut la culture musicale, et ce, en l’espace de dix ans. Voici donc le fruit de longues discussions afin d’établir un palmarès des projets (albums et street albums) les plus marquants de la décennie 2010-2019.

Les street albums (parus de façon indépendante)

10. Izzy-S – Bando, vol. 1 (2016)

Izzy-S arrive au moment propice de l'éclosion du gangsta rap québécois alors que Enima, Lost, White-B ou encore Capitaine Gaza donnent un nouveau souffle à cette scène. Originaire de Saint-Michel, un quartier montréalais avec une grande tradition street rap, le MC tout juste majeur fait preuve d'une maturité criante et presque étonnante pour son âge. Son premier effort, Bando vol. 1, paru au début de l'année 2016, confirme qu'il est un artiste unique dans le paysage québécois. Il arrive même à convaincre les fans qui ne sont pas nécessairement amateurs du genre. Le début d'une carrière suffisamment étoffée pour parcourir le Québec en entier. C'était possiblement une première pour un rappeur de sa trempe. (SDG)

9. MB – Couvre feu (2017)

Alors que ses collègues Lost et White-B attisent le feu d'une scène en pleine explosion, MB débarque comme une tonne de briques avec un premier projet complet, Couvre feu en 2017. Le MC prouve alors qu'il est toujours aussi convaincant avec des titres estimés tels que Couvre feuContrôlés par des milliards, Vamos ou Métropole. Couvre feu va projeter la carrière de MB jusqu'à un premier contrat de distribution officielle. Tout aussi responsable du succès du collectif 5sang14, MB demeure aujourd'hui un des rappeurs les plus en vue du hip-hop montréalais, plus de cinq ans après son entrée fracassante dans la scène. (SDG)

8. Dead Obies – Collation, vol. 1 (2012)

En 2009, la scène hip-hop renaît de ses cendres après une période plutôt creuse grâce à l’avènement des WordUP! Battles. À ce moment, les fans font la connaissance de plusieurs rappeurs émérites, dont Joe RCA, Yes Mccan, Snail Kid et même Bearr - ensuite connu sous le nom de O.G Bear. Ces artistes allaient éventuellement se retrouver sur un projet qui allait marquer le hip-hop québécois à tout jamais : Dead Obies. Aux côtés de 20some et VNCE, Joe RCA, Yes Mccan, Snail Kid et O.G Bear livrent une première offrande en 2012, intitulée Collation vol. 1. Un résultat sans pareil qui apparaît dans une période où le rap québécois en a de besoin. Collation vol. 1 est crucial pour la suite des choses. Grâce au projet, Dead Obies décroche éventuellement un contrat de disques sur un des plus grands labels au Québec, Bonsound. (SDG)

7. Les Anticipateurs – Tour du chapeau (2013)

C’est en novembre 2013 que le groupe Les Anticipateurs lance un premier album conçu avec des productions originales intitulé Tour du Chapeau. Au préalable, il s’était déjà fait un nom grâce à plusieurs hits, dont l’immense «SAPOUD» (2012), tiré de Jeu de puissance, puis les titres du EP «Deep dans l’game» (J’fume des bats, par exemple). Avec Tour du chapeau, Tronel et Monak ont prouvé qu’ils étaient à la tête d’un nouveau mouvement au sein du HHQc. L’album comprend plusieurs gros hits comme Blanchissage, dans lequel ils écorchent toutes les grandes têtes du rap québécois et même le site HHQc. Canon à neige, Kankejmeurre et le Quart du Christ deviendront aussi tous des classiques du rap québécois. Cet album sera le début d’une longue carrière forgée pour les ’Pateurs. Un style bien à eux qui mélange l’humour, le ridicule mais qui ne délaisse jamais la musique de qualité. C’est d'ailleurs ce qui fait de l’album Tour du chapeau une pierre angulaire du rap au Québec. Les prods trap de Chomsk’, Tommy Kruise, Vincent Pryce et autres introduisent un style de rap peu utilisé à ce moment dans la province mais qui sera popularisé et émulé par la suite. (ABB)

6. Alaclair Ensemble – 4,99 (2010)

Au début de la décennie, un groupe composé de rappeurs actifs depuis un long moment au sein de la scène hip-hop est débarqué dans le paysage. Maybe Watson, Eman, Kenlo, Ogden, Claude Bégin et Mash - de son côté épaulé des producers Dj Manifest, SevDee et Téhu - ont effectivement livré une oeuvre intitulée 4,99. Considérée par la presse généraliste comme un classique du hip-hop québécois, 4,99 a marqué les esprits avec un rap décomplexé et complètement déjanté. Alors que les médias s'intéressaient de plus en plus au genre, Alaclair Ensemble a contribué à l’intérêt des néophytes envers le rap québécois. L’album a aussi décoincé toute une génération de rappeurs qui avaient alors, selon certains initiés, la mauvaise habitude de se prendre trop au sérieux. Par la bande, certains rappeurs sont éventuellement nés et d’autres présents depuis un long moment s’y sont influencés. (SDG)

5. Tizzo & Shreez - 51tr4p Fr4p50 (2018)

Peu d’artistes se sont érigés aux rangs de têtes d’affiche aussi promptement que Tizzo et Shreez dans le rap québécois. Depuis des années déjà, Tizzo faisait parler de lui, notamment avec la pièce Ignorant (avec RWO en 2014) ou bien J’suis gris en 2013, mais c’est avec le très contagieux On fouette, tiré du projet 51tr4p Fr4p50que le duo a marqué l’imaginaire de la belle province. Grâce à cette pièce, Tizzo et Shreez ont réussi à séduire l’industrie avec un rap street et non conventionnel comme personne ne l’avait fait auparavant. Remportant le prix de la chanson SOCAN de l’année 2019, le duo a hypothétiquement ouvert la porte aux rappeurs de rue qui étaient visiblement boudés des institutions officielles. Les deux acolytes ont su créer un style unique plein de charisme propre à leur slang, sans que le tout ne semble vraiment puisé dans des influences évidentes. Il s’agit là de la plus belle contribution du duo et plus largement de leur crew, soit cette capacité à avoir créé ce qui est sans l’ombre d’un doute le fruit de leur propre cru, un style et un slang qui ne cessent de faire des nouveaux adeptes aux quatre coins du bouclier canadien. (CMZ, SDG)

4. Lost – Bonhomme pendu, vol. 2 (2016)

Près de 10 000 ventes plus tard, Lost peut se vanter d’être réellement devenu un succès d’estime de la scène hip-hop d'ici avec son deuxième effort solo, Bonhomme pendu, vol. 2. Autant considéré par la presse spécialisée que les fans du genre, le rappeur originaire de Cartierville s’est distingué grâce à un rap aussi street que conscient et des punchlines convaincantes comme il s’en fait plus. Le membre de 5sang14 possède un bagage hip-hop imposant et cela se voit à l’écoute de Bonhomme pendu vol. 2, un classique du street rap de Montréal. (SDG)

3. White-B - Blacklist (2019)

Après le succès d’une première mixtape, Confession Risquée en 2017, White-B est revenu en force deux ans plus tard avec un projet intitulé Blacklist. Paru dans une année plus que marquante pour White-B et son collectif 5sang14, cet album est venu solidifier la place du rappeur au sein du hip-hop québécois. Il peut maintenant attirer les foules des plus grandes scènes du Québec, telles que le Théâtre Granada de Sherbrooke, le Beachclub de Pointe-Calumet ou encore le prestigieux MTelus de Montréal. Blacklist comporte Mauvais garçon, un des dix vidéoclips les plus populaires de la dernière décennie. D’autres succès ressortissants ornent ce street album, dont Bye Bye ou encore Chacun son récit qui introduisent encore White-B comme l’un des rappeurs les plus importants de sa génération. (SDG)

2. Enima – MMS, vol. 1 (2016)

Enima est arrivé sur la scène du rap montréalais à un moment très important, venant sauver la mise d’un courant qui s’apprêtait à mourir de sa belle mort. Alors que l’ensemble de ce que le rap du Québec avait à offrir devenait de plus en plus aseptisé, le charisme du gangsta rappeur est venu redorer le blason d’un rap street en quête d’identité. Pour la première fois, le rap gangster du 514 pouvait se vanter d’avoir une véritable tête d’affiche. Avec ses mélodies accrocheuses et faisant l’unanimité aux quatre coins du Québec, le rappeur algérien à la rime criminalisée et sans fioriture s’est immédiatement établi comme l’un des meilleurs à avoir représenté ce créneau. Capable de mixer les textures «à la française» avec une dose de cockyness très nord-américaine, Enima est devenu une vedette instantanée, fascinant une jeunesse en quête d’identité culturelle et à la recherche d’un guru street capable de les transporter et faire voyager hors du «bando». Avec MMS, vol. 1, son premier effort solo complet, Enima a su faire sa place parmi les grands, laissant planer un mystère entre rêve et réalité, faisant de ce projet l’un des plus marquants pour un artiste faisant cavalier seul sans maison de disques pour le soutenir. L’influence de ce street album se fait sentir depuis. (CMZ)

1. Loud Lary Ajust – Gullywood (2012)

La formation composée des talentueux Loud et Lary et du prodige du sample et des ambiances Ajust a réussi à pondre un des albums les plus mythiques de notre génération. Le sulfureux trio a mis l'industrie du rap au Québec à feu et à sang dès leur arrivée avec Gullywood. Les membres du trio ont marqué un point tournant dans l’industrie. Leur son, leur attitude, leur approche sans retenue sur plusieurs sujets sociaux marginalisés, mais devenus des thèmes iconiques de la pop culture de la génération post-X sont au centre d’un rap qui aura ensuite créé plusieurs copycats qui, tour à tour ont tenté de répliquer la formule gagnante du trio le plus arrogant (avec justification) et le plus avant-gardiste de la dernière décennie. Le groupe aura laissé sa trace sur un hip-hop moribond qui avait véritablement besoin de cette dose de charisme pour se refaire une beauté. (CMZ)

Les albums (parus en maison de disques)

10. Souldia - Survivant (2018, Explicit Productions)

Nommé au gala de l’ADISQ 2019 en tant qu’Album de l’année - meilleur vendeur, Souldia a finalement fait comprendre à l’industrie son statut grâce à Survivant. Cet album marque un point tournant dans la carrière du rappeur qui a commencé à explorer de nouveaux sons par l’entremise de ce projet, en plus de rapatrier les plus gros noms du street rap. Grâce à cette oeuvre, le rappeur originaire de Limoilou actif depuis plus de dix ans a prouvé sa longévité au sein du hip-hop québécois. (SDG)

9. FouKi– ZayZay (2019, Disques 7ième Ciel)

En 2018, les Disques 7ième Ciel annonçaient l'acquisition d’un nouveau rappeur au sein de son écurie : FouKi. L’artiste commençait alors à connaître un buzz impressionnant grâce à un single rap-reggae du nom de Gayé. FouKi a réussi à capitaliser sur ce succès en lançant un premier effort officiel (Zay), un deuxième (La Zayté) puis un troisième (ZayZay). Mieux produit et comprenant un nombre plus impressionnant de hits, ZayZay, ce troisième effort - et deuxième album complet - a confirmé le statut d’une des rares stars du rap québécois, FouKi. (SDG)

8. Alaclair Ensemble - Les frères cueilleurs (2016, Disques 7ième Ciel)

Après plus de cinq ans de travail acharné, Alaclair Ensemble a finalement connu un premier réel succès commercial grâce à l’album Les frères cueilleurs. Paru en 2016, l’album compte l’un des plus grands hits de la décennie : Ça que c'tait. La joyeuse bande de Robert Nelson, Maybe Watson, KNLO, Eman, Claude Bégin et Vlooper a signé une bombe qui s’est value le Félix de l’Album hip-hop de l’année à l’ADISQ l’année suivante. Les frères cueilleurs est un album dont la production est impressionnante, voire impeccable. (SDG)

7. Loud Lary Ajust – Blue Volvo (2014, Audiogram)

Après la météorite Gullywood qui a chamboulé le hip-hop québécois au début de la décennie, Loud Lary Ajust est arrivé en 2014 avec Blue Volvo, un premier album officiel, paru sur la plus grosse étiquette indépendante au Québec, Audiogram. Une compagnie de disques qui n’avait pas ouvert les yeux sur le hip-hop depuis Loco Locass au début du millénaire. À ce moment, Loud Lary Ajust a fracassé des records jamais égalés dans le rap québécois, devenant un des premiers du genre à s’offrir un Métropolis. Écarté de l'Album hip-hop de l'année à l'ADISQ en 2015 faute d'un nombre suffisant de mots en français, Blue Volvo est pourtant l’un des albums les plus importants de l’histoire du rap au Québec. (SDG)

6. Dead Obies - Gesamtkunstwerk (2016, Bonsound)

Révélé en 2012 grâce à une mixtape impromptue, Dead Obies a frappé fort avec son premier album paru chez Bonsound en 2013. Sauf que c’est réellement avec son deuxième effort intitulé Gesamtkunstwerk que la formation a confirmé son statut au sein de la scène hip-hop. Invité à Tout le monde en parle et à la grandeur du Québec afin de défendre son travail, Dead Obies s’est mérité une place de choix dans les plus grands vendeurs de la décennie grâce à cet opus. La formation québécoise s’est démarquée au point de devenir l’un des rares groupes hip-hop à pouvoir s’offrir un Métropolis. (SDG)

5. Rymz – Petit Prince (2016, Productions Silence d'Or)

La carrière de Rymz a connu un point tournant lors de la parution de son deuxième effort officiel, Petit prince, en 2016. Alors actif depuis près de dix ans, Rymz est devenu l'un des seuls rappeurs de région à s’établir à travers la province, après Ale Dee et Sir Pathétik. Dès ce moment, le MC originaire de Saint-Hyacinthe pouvait de plus en plus remplir des salles aux quatre coins de la province et se payer un Métropolis comme peu d’artistes de sa catégorie. Dépassant à l’époque les 25 mille albums vendus et les 10 millions de streams pour ses divers projets, Rymz a réussi à rejoindre une cohorte impressionnante de fans grâce à sa plume. Rymz est un des rappeurs avec la plus grande longévité du rap québécois et c’est en partie grâce à l’album Petit prince. (SDG)

4. Souldia - Les origines du mal (2012, Explicit Productions)

Après un solide album paru en 2009, Souldia a pris une longue pause forcée. Trois ans plus tard, le rappeur originaire de Limoilou est revenue en force avec un album double intitulé Les origines du mal. La réaction a été immédiate. Cet album, qui cumule aujourd’hui près de 12 000 ventes, a relancé Explicit Productions de la plus belle façon à la grandeur de la province. Le début d’une des plus belles et grandes carrières pour un rappeur québécois. (SDG)

3. Koriass - Petites victoires (2013, Disques 7ième Ciel)

Actif depuis le début des années 2000, Koriass a fait beaucoup de chemin jusqu’à son contrat de disques chez 7ième Ciel Records, bien avant le début des années 2010. Fort d’un maxi paru en 2006, qui a renversé les records de ventes en ligne, Koriass a fait paraître un premier effort en 2008. Toutefois, c’est cinq ans plus tard qu’il a réussi à produire un premier succès commercial, Petites victoires, grâce à des pièces comme Enfant de l’asphalte, La mort de manu (Garde ta job!) ou encore Saint-Eustache. Il est alors devenu le premier rappeur respecté de la communauté hip-hop à être réellement accepté par le vedettariat québécois. Petites victoires a été le réel point d’envoi d’une des plus longues carrières du hip-hop québécois. (SDG)

2. Manu Militari – Marée humaine (2012, Disques 7ième Ciel)

En 2006, Manu Militari entreprend officiellement sa carrière en solo. Il arrive telle une bombe dans le milieu hip-hop avec son premier effort intitulé Voix de fait. Alors qu'aucun rappeur aussi cru n’avait réussi à plaire au public québécois, Manu Militari a su au fil du temps enchaîner les exploits. Fort d’un deuxième et puis d’un troisième succès, l’un des rares rappeurs à recevoir une nomination à l’ADISQ dans la catégorie Auteur ou compositeur de l'année a marqué l'imaginaire du hip-hop québécois notamment grâce à Marée humaine, un opus qui a dépassé les 25 000 ventes d’album et qui a suscité la plus grande controverse de l'histoire du rap québécois avec le vidéoclip-choc L'Attente. (SDG)

1. Loud – Une année record (2017, Joy Ride Records)

Une année record, le seul disque d’Or des dix dernières années dans le rap québécois, se vaut évidemment la pôle position de ce palmarès. Si le succès du hit radio Toutes les femmes savent danser a propulsé le plus grand rappeur québécois de tous les temps, c’est aussi grâce à des singles comme Nouveaux riches et Devenir immortel (et puis mourir), qui ont obtenu des certifications Or, que Loud a réussi à fracasser tous les records des dix dernières années. Récipiendaire du Félix pour l’Album hip-hop de l’année et du prix Juno de l'Album francophone de l'année, le premier rappeur à se produire au Centre Bell et au Centre Vidéotron en tête d’affiche a séduit une partie du public européen, décrochant ainsi un contrat de disques et de booking dans le vieux continent, ce qui lui a permis de faire paraître cet album à l'international. Chose rare pour un rappeur québécois. Il a d'ailleurs raflé un Félix pour l'Artiste québécois s’étant le plus illustré hors Québec grâce à Une année record. (SDG)

Montage photo : Vincent Rochette (@vsaprochy)

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