Après s’être ressourcé à Los Angeles, Mike Shabb est revenu au bercail en inondant la game à coup de singles. Le succès Big Bag a lancé un momentum qui a probablement poussé Shabbo à explorer de nouvelles sonorités et poser sur des productions variées.

En s’enfermant dans un chalet avec son acolyte VNCE et le talentueux Danny Ill, Mike Shabb a pu livrer un projet extrêmement cohérent qui arrive à distiller et définir son style. La production est de niveau international, certes, mais c’est l’écriture de Shabb qui a monté d’un cran permettant de mettre de l’avant des chansons plus complètes, faisant de Life is Short son projet le plus complet en carrière.

D’entrée de jeu, Repeat nous plonge dans le quotidien du jeune rappeur qui place sa famille et le travail au centre de sa démarche artistique et de ses ambitions professionnelles. En effet, en entrevue avec ONZMTL, Mike Shabb a révélé vouloir viser le marché américain. La chanson Slide rappelle justement le cloud trap du new-yorkais Jay Critch qui suit un parcours similaire à celui de Shabb. Les références à Lil Uzi et Boosie sauront parler aux fans américains. Le beat flottant est un canevas parfait pour le flow mélodique de Shabbo.

Même si l’album est dépourvu de bangers agressifs, Shabb varie énormément les flows et les thèmes dans la deuxième moitié de l’album qui met en valeur sa versatilité. Shabbo offre un projet satisfaisant à ses fans et une excellente carte de visite à un potentiel public américain. Et ce, sans se transformer ou s’éloigner de l’essence créative qui lui a permis de se démarquer jusqu’à présent.

Life is Short est un album bien ficelé qui prouve que le jeune rappeur a une vision éclairée d’où il doit amener sa carrière. Sa passion et sa détermination contagieuses se ressentent à travers l’écoute d’un album qui permet à l’auditeur de déconnecter et de rêver à son tour.

Photo : Jason Saint-Hilaire

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