L.Teez n'est pas un nom très connu à Montréal. C'est toutefois assez normal puisque le rappeur anglophone n'a pas encore sorti d'album. Mise à part quelque spectacles somme toute assez underground, il est resté très discret au Québec. Vendredi, L.Teez fera paraître The Half Full EP, un premier projet en carrière, sur lequel il travaille depuis deux ans. Malgré tout, le rappeur a déjà donné bien des spectacles à l'extérieur de la province. Il cumule plusieurs passages en Europe ainsi qu'une tournée au Japon et en Corée. L.Teez a foulé de grandes scènes comme L'Olympia de Paris et a ouvert pour des groupes comme Scred Connexion, Demi Portion ou encore Black Star (Mos Def & Talib Kweli) devant plus de 5 000 personnnes.

« C'est spécial de faire tous ces shows et ne pas avoir de buzz dans ma ville, mais c'est normal, mon nom n'est pas encore fait. Je n'ai pas encore fait mes preuves », avoue d'emblée le rappeur d'origine française qui a étudié toute sa vie à l'école anglaise. « Les gens ne m'ont peut-être jamais entendu, mais je suis bon sur scène et ça marche », poursuit-il. « En fait, je veux juste que les gens écoutent et comprennent ma musique. Je ne veux même pas de buzz », admet celui qui aimerait toutefois vivre de son écriture. L.Teez est effectivement émerveillé lorsqu'il parle de musique.

[adrotate banner="18"]

« Mon ultimate goal, c'est de vivre de la musique en général, pas juste du hip-hop. J'ai des playlists de jazz, de tout... J'ai grandi avec la musique en allant dans les festivals à un jeune âge grâce à mes parents », explique-t-il. En effet, avant d'arriver à Montréal, le français d'origine a assisté à des événements importants tels que Le Printemps de Bourges lorsqu'il était enfant.

[adrotate banner="14"]

« Maintenant, je suis très impliqué dans la prod de ma musique. Je fais les arrangements avec mon ingénieur de son. Quand le gars finit mon beat, je m'assoie avec et on ajoute des choses ensemble. Je le dirige. Je travaille avec un gars qui fait beaucoup de choses, comme du reggaeton. Quand je vais au studio, on chill et on écoute de la musique. Je lui montre tout ce qui m'inspire. », raconte le rappeur.

« En fait, il y a beaucoup de gens qui m'inspirent. J'aimerais être un genre de Mac Miller qui joue des instruments. Hier, j'ai écouté un documentaire de Chilly Gonzales. C'est fou. C'est un gars d'ici qui a commencé en faisant du hip-hop et, maintenant, c'est un virtuose de la musique. C'est vraiment mon ultimate goal » , conclut celui qui parle de love and passion lorsqu'il pense à sa musique.

Avec une très bonne équipe, qui le pousse en France, mais aussi ici, L.Teez est déjà sur la bonne voie. Son premier EP, hip-hop aux saveurs soul et jazz, L.Teez risque de trouver echo chez quelques fans. Chez HHQc, en tout cas, ce projet nous parle totalement.

Le voici.

Crédit photo : Guillaume Tauveron

Page d'accueil