Les derniers mois ont été une montée en grâce pour Sarahmée. Suivant la sortie de son deuxième album Irréversible, la rappeuse a écumé les plateaux de télévision tant pour faire la promotion de sa musique que pour juger les compétiteurs de la première saison de La fin des faibles. De plus, il est devenu fréquent qu’elle collabore auprès de marques de vêtements, profitant de la visibilité renouvelée qu’elle a acquise avec son dernier album.

C’est dans cette frénésie qu’est né ce nouvel album aux productions ciselées et au propos tranchant. Abordant des thématiques aussi variées que le racisme, le sexisme (Elle est partie), la dépendance (Tout quitter) et l’amour sans filtre, Sarahmée se dévoile, toujours avec la pointe d’arrogance qui sied à une rappeuse de son niveau. Mais au-delà de sa figure centrale, Poupée russe est avant tout une affaire d’équipe. Réalisé par le beatmaker Tom Lapointe, l’album met en avant une esthétique pop taillée pour la scène, profitant également des contributions de Diego Montenegro, Lucas Liberatore et Pops & Poolboy. S'y croisent rythmes afro, esthétiques trap habillées de basses 808, guitares et instruments à corde, un mélange parfait pour plaire à un public avide de découvertes à la fois accessibles et exigeantes.

Au niveau des featurings, Sarahmée a convié la chanteuse Nissa Seych, la star locale FouKi, la française Chilla ainsi que le dynamique Maky Lavender. Mention spéciale à ce dernier pour un rare couplet en français sur Tout quitter, morceau extrêmement touchant.

On recommande à tous et toutes l’écoute de « Poupée russe », un sommet dans la carrière de Sarahmée.

Photo : Felix Renaud

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