Le réputé quotidien The New York Times a publié aujourd’hui un long profil qui met en lumière la nature unique de l’utilisation du franglais dans le rap québécois. On retrouve plusieurs intervenants pertinents dans ce portrait, notamment les Dead Obies, Sugar Sammy et FouKi. On peut également y lire l’avis du sociologue Mathieu Bock-Côté, grand opposant à l’utilisation du franglais.

C’est une vitrine importante pour le rap queb, le New York Times étant un des quotidiens les plus lus au monde. L’article met en image la routine des Dead Obies, présentement confinés en studio. Les membres du groupe abordent leur utilisation du franglais, notamment dans le contexte où ils avaient dû rembourser environ 18 000$ en subventions lors de la parution de leur album Gesamtkunstwerk. Le côté créatif est également abordé, alors que Snail Kid et Joe Rocca expliquent l’influence du franglais sur leur écriture, et comment le dialecte leur permet de trouver des nouvelles rimes. Le profil débute d'ailleurs avec un Snail Kid qui cherche des mots qui riment avec ''Purell''. On voit que les gars sont en plein dans leur époque!

Le portrait explique également le contexte socioculturel et historique derrière la naissance du franglais et sa popularisation de nos jours. Il s’agit d’un tour d’horizon extrêmement intéressant qui devrait permettre à Dead Obies et FouKi d’obtenir une visibilité non négligeable aux États-Unis. Parce que si le franglais éloigne certains québécois du rap local, il pourrait également intéresser les anglophones qui pourraient y voir une porte d'entrée dans un genre autrement difficile d'accès pour ceux qui ne parlent pas français.

Photo : Capture d'écran YouTube

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