La semaine dernière, le rappeur et graffeur Monk.E partageait à ses abonnés Instagram la photo d’une de ses murales parue dans le National Geographic. Les crédits de la réalisation, produite au Rwanda et prise en photo par la journaliste de l’article, Emma Gregg, n’ont pas été inscrits. Un événement qui a déçu l’artiste québécois, qui a alors entamé des démarches pour que la situation soit corrigée. « Je n’ai pas eu de nouvelles de mon avocate. La crise présente chamboule un peu tout », a expliqué Monk.E, joint sur les réseaux sociaux par HHQc.com.

En ce moment, il est toujours en Ouganda, malgré la fermeture des frontières. « Ça modifie les priorités », de dire le co-fondateur du collectif K6A.

Pionnier des muralistes au Rwanda

C’est un article sur Kigali, la Capitale du Rwanda, que National Geographic a publié. La société rapporte que la créativité a carrément transformé la capitale. Monk.E aurait d’ailleurs joué un rôle dans ce changement artistique. « J’ai payé mes propres dépenses pour venir former la première génération de muralistes au Rwanda », avoue-t-il depuis le continent africain. Dix artistes visuels sélectionnées nationalement par le Rwanda», poursuit-il. Le projet final de cette formation était une grande murale collective. Puis, ce qui se retrouve dans l’article du National Geographic, c’est la partie que Monk.E a conceptualisée. Il a réalisé le tout en novembre 2018 en collaboration avec Muntu, un artiste du Rwanda, et Viktart, du Kenya.

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Amasunzu This creative haircut is inspired from the rwandese amasunzu tradition . When I asked my host @muntu621 what he would like me to paint for our collaboration with @viktartmwangi , he answered the amasunzu hairstyle. After investigating the portrait he gave me as a reference, I started understanding better the depth of our project. From what I gathered, This strong king represents resistance and rwandese pride. He faced the Vatican empire with no fear, countering some lies that religious colonization uphold as pillars. In addition to its ideological stance, brother was fly. Rocking this piece of art and traditions on its head as a crown. Kingly stuff. #king #kigali #rwanda #africa #eastafrica #streetart #africanart #alchimiographie #amasunzu Produced by @kuremakurebakwiga

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Un rêve d’enfance

Même si le travail de Monk.E n’a pas été crédité, l’artiste visuel est plutôt fier de cette tribune. Celui qui considère le National Geographic comme un pilier et une référence dans la documentation et présentation de notre planète prend cet événement du bon côté. « Être publié dans cet incontournable est une autre confirmation de la qualité esthétique de mon travail, mais aussi de la valeur sociale de mes projets internationaux », répond-il. Selon le principal intéressé, c’est un clin d'oeil motivant soulignant « la croissance constante des vagues créées » par son travail. Après avoir collaboré avec Walt Disney, figurer dans le National Geographic est une façon pour lui de voir se manifester ses rêves d’enfant les plus chers.

À revoir : Monk-E engagé par Walt Disney pour créer une oeuvre de Casse-Noisette

Kigali: how creativity has transformed the Rwandan capital, à lire dans le National Geographic dès maintenant.

Photo : Mariel Rosenblüth

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