Une autre édition mémorable des Francos est derrière nous. Pour leur 30e anniversaire, le festival s’est vraiment démarqué par sa programmation hip-hop hors-paire. Résolument, les fans étaient au rendez-vous et il est clair que le pari de miser sur le rap en scène extérieure en a valu la peine. On fait un retour sur les 10 aspects les plus marquants des Francos.

[adrotate banner="14"]

10- Le site lui-même

C’était un des meilleurs usages de la Place des spectacles que l’on ait pu observer depuis belle lurette. Malgré les foules immenses sur la scène Bell, on pouvait circuler aisément et sentir tout autant d’énergie à la scène Desjardins. D’ailleurs, le fait d’accorder plus de visibilité aux rappeurs en les posant sur cette scène nous a démontré que le festival est vraiment sincère dans son démarche pour mettre le rap francophone de l’avant et le faire découvrir à un nouveau public.

9- Gratuit et rentable

Effectivement, la qualité de la programmation extérieure et gratuite sera dure à égaler pour les autres festivals qui occuperont le même espace cet été. Ce fut un véritable cadeau aux fans d’offrir autant de gros noms sur la scène extérieure et a rendu le tout beaucoup plus accessible aux jeunes qui garderont une bonne image de ce festival. Parfaite stratégie pour fidéliser la prochaine génération.

8- À l’affût de l’Europe

Laurent Saulnier, programmateur des Francos, a toujours eu comme objectif de rassembler la crème de la crème du rap francophone européen. Aucune exception cette année. Même si l’absence de Lomepal s’est fait remarquer, la présence de Josman et Roméo Elvis x Le Motel a compensé. Le booking avec Joe Rocca et Fouki a prouvé qu'il s'agissait d'une recette gagnante qui a facilement affiché complet. Elle a procuré une expérience inoubliable aux fans. Encore une fois, le festival s’est trouvé un nouveau public avec les étudiants européens (soyons francs les français) qui ont dû allonger leur séjour pour voir leurs artistes favoris.

7- L’espace Desjardins

Bien sûr, la scène Desjardins était une immense amélioration sur les petites scènes éloignées qui étaient auparavant réservées aux artistes hip-hop. Toutefois, nous voulons souligner l’espace Station Desjardins qui était animé par l’agence Bob qui a offert une programmation vraiment intéressante autant pour les fans de rap que pour les non-initiés. Battle a cappella avec les WordUP!, concours de beatbox et breakdance, une ronde de freestyle End of the Weak ainsi que des entrevues et des capsules sur les verses francophones ne sont que quelques-unes des activités qui étaient au menu. On espère vraiment retrouver cette Station lors des prochaines éditions.

[adrotate banner="14"]

6- Les médias

Même si le rap à la cote aux francos depuis un bon nombre d'années, il n’y a jamais eu autant de rayonnement médiatique autour du festival. Que ce soit les radios étudiantes CHOQ ou CISM, il semblait toujours y avoir une entrevue en cours sur le site des Francos. Les excellentes capsules d’Urbania sur les répétitions du RapKeb All Starz ou la série Jukebox (dont une belle interaction entre Obia et Fouki) ont servi à présenter la personnalité des rappeurs et artisans hip-hop au public québécois. Les médias généralistes n’ont qu’à bien suivre l’exemple.

5- Vague de renouveau

La Fourmilière en entier a littéralement envahi les Francos cette année. La F, FouKi, l’Amalgame et leur spectacle en groupe représentent pour nous un passage du flambeau et une vague de fraîcheur dans une scène festivalière qui semblait être dominée par les mêmes gros noms depuis un certain moment.

4- Nostalgie quand tu nous tiens

Encore une fois, les Francos sont venus nous chercher avec un retour sur scène d’importants piliers de la scène rap québécoise. Le spectacle de Rainmen est indéniablement un des moments forts du festival surtout avec le retour de Skandal. Sinon, beaucoup de fans ont été choyés d’assister à une réunion du collectif TTC le temps d’une soirée ou de revoir Dubmatique sur scène. La tendance de spectacle en l’honneur d’anniversaire d’albums classiques est une autre formule gagnante qu'on aime revoir à chaque édition.

@rainmenlund2 @francosmtl 💨

Une publication partagée par Benoit Beaudry (@bbrain514) le

3- Les vétérans assurent

Que ce soit les Dead Obies qui n’ont pas perdu une once d’énergie depuis le départ de Yes McCan, Alaclair Ensemble fidèles à eux-mêmes (et leur fameuse pyramide humaine) ou Souldia qui a absolument tout anéanti, les vétérans étaient au rendez-vous. Les fans aussi car chaque spectacle était plein à craquer. On pouvait s’y attendre, mais on aime tout de même voir des résultats aussi fiables.

À LIRE AUSSI : Souldia a assurément volé la vedette aux Francos de Montréal cette année

2- Le vrai rap local mis de l’avant

L’ouverture des Francos envers le rap s’est vraiment concrétisé avec une présence remarquable du rap underground et vraiment local sur la programmation. Nous étions franchement ébahis de retrouver le Reptile Rempant, MB, Jay Scøtt x Smitty Bacalley ainsi que Salimo sur scène et il est clair que ces artistes ont grandement bénéficié de ces bookings côté expérience et exposure. Obia le Chef a eu droit à la réception que son excellent album Soufflette méritait et il a même share le shine avec le rookie Tizzo. Maintenant, on est convaincu que les Francos sont vraiment à l’écoute de la scène locale et le fait que le Casse-Croute a finalement eu sa place au festival en est la preuve.

1- RapKeb All Starz
Le pari était ambitieux mais Vincent Stephen-Ong et l’orchestre Urban Science XL ont vraiment livré la marchandise. La foule était en délire et le spectacle était très bien équilibré avec un pacing extrêmement fluide. Un enregistrement de All Zay permet de revivre un moment éphémère qui restera gravé dans la mémoire des fans pour très longtemps.

[adrotate banner="14"]

Bonus : FouKi était partout

L’infatigable Fouki qui a participé au répétition All starz mérite définitivement un shout out. Il est apparu sur scène à maintes reprise durant le show lui-même et à participer à mille et un autre spectacle. Chapeau, le gars reste sur son grind après une montée fulgurante cette année.

Crédit photo : Myriam Ménard

Page d'accueil